Méthodologie
1. Objectifs du projet
- Une carte interactive
Proposer un outil synthétisant et valorisant l’inventaire raisonné des acteurs réalisé par l’Ocim dans le cadre de sa mission nationale d’observation du champ du PCSTI.
Offrir des modalités de consultation circonstanciées (par famille, par territoire) permettant à chaque utilisateur de personnaliser son expérience de recherche. - Un annuaire dynamique
Proposer un outil favorisant la connaissance mutuelle, la mise en relation voire le partenariat entre les acteurs au sein d’une même famille, d’un même territoire ou tout simplement autour d’un intérêt commun.
2. Définition du périmètre général
Recenser les acteurs œuvrant dans le champ d’action de l’Ocim, c’est-à-dire le patrimoine & la culture scientifiques, techniques et industriels, tel que cela est défini précisément dans ses missions et ses statuts.
Chaque terme muséal utilisé dans le cadre de ce projet s’appuie méthodiquement sur le registre de référence proposé par le Comité international pour la muséologie (Icofom) du Conseil international des musées (Icom) et synthétisé dans le :
Dictionnaire encyclopédique de muséologie
Sous la direction d’André Desvallées et de François Mairesse.
Comité de rédaction : Yves Bergeron, Serge Chaumier, Jean Davallon, Bernard Deloche, André Desvallées, Noémie Drouguet, François Mairesse, Raymond Montpetit, Martin R. Schärer
Paris : Armand Colin, 2011. – 722 p.
ISBN 978-2-200-27037-7
Cette cartographie inclut les acteurs répondant au moins à l’une des conditions suivantes :
– Entrer dans la définition d’« espace muséal » : « Expression utilisée pour désigner non seulement le musée classique, dans un bâtiment couvert, mais aussi tous les lieux correspondant à des formes extensives de cette institution, qu’ils soient couverts ou non, tels que centre d’interprétation, jardin botanique ou zoologique, ménagerie, aquarium, biodôme, planétarium, palais-musée, site naturel, archéologique ou historique, écomusée, etc. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 597]
– Participer à la dynamique patrimoniale et/ou culturelle sur un territoire et réaliser des actions de médiation (comme les CCSTI par exemple). Un lieu d’accueil du public n’est pas obligatoire.
Pour le moment elle exclut les acteurs de la gouvernance.
L’inventaire raisonné proposé n’est pas exhaustif en l’état – 1740 acteurs répartis en 17 grandes familles – mais a vocation à tendre vers l’exhaustivité dans ses versions ultérieures.
3. Définitions des familles
Aquarium
« Au même titre que le musée, l’aquarium désigne aussi bien le lieu (les bâtiments ainsi que la collection de réservoirs transparents, remplis d’eau) que la collection d’animaux vivants dans de tels lieux. Comme Georges Browne Goode (qui le suggère en 1895), l’Icom reconnaît la qualité de musée aux aquariums, pour autant que ceux-ci répondent au prescrit général de la définition de musée. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 568]
Association de culture scientifique
« Un centre de science ou un CCSTI et une association de culture scientifique partagent les mêmes missions. Une caractéristique les distingue dans le cadre de cet inventaire : un CCSTI possède un espace muséal dédié pour l’accueil du public alors que l’association de culture scientifique n’en possède pas. » [Ocim]
Centre de science
« Espace muséal reconnu comme musée par l’Icom, le centre de science organise, de manière temporaire mais aussi permanente, des expositions fondées surtout à partir d’expériences, comme l’ont proposé le palais de la Découverte à Paris (1937) et l’Exploratorium de San Francisco (1969). A l’inverse du centre d’art ou du centre d’exposition, le statut du centre de science se rapproche de fort près de celui du musée classique, puisque celui-ci présente et préserve, de manière parfois permanente, une véritable collection d’expériences ou de kinetifacts, selon l’expression de Cameron. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 574]
CCSTI
« Structure qui anime les réseaux de culture scientifique, technique et industrielle sur son territoire, assure un rôle de médiateur dans le dialogue science-société et s’appuie sur un système d’organisation efficace et adapté au contexte local.» [Label Science et Culture, Innovation]
Conservatoire botanique national
« Les conservatoires botaniques nationaux exercent des missions de connaissance de l’état et de l’évolution de la flore sauvage et des habitats naturels et semi-naturels, d’identification et de conservation de la flore et des habitats rares et menacés, de concours scientifique et technique auprès des pouvoirs publics (État, collectivités territoriales) et de sensibilisation du public. Ils participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de l’inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Dans le cadre de leur mission de service public, et à partir de leurs travaux d’inventaire de terrain, ils priorisent la conservation d’espèces rares ou menacées sur leur territoire d’agrément. En appui à cette stratégie, ils gèrent, en cas de besoin, des banques de graines et des cultures conservatoires. Ils mènent leurs actions de conservation en partenariat avec de nombreuses structures institutionnelles ou associatives. » [Fédération des conservatoires botaniques nationaux]
Centre d’interprétation
« Espace muséal qui se propose d’expliquer un lieu de mémoire, une unité écologique, un site naturel (paysage), ou culturel (monument, village, site archéologique, site ou cité historique). Il peut s’appliquer à toute une région archéologique. Le sens du discours y revêt plus d’importance que la valorisation de vraies choses, mais en même temps, il peut accueillir à la fois des ateliers d’expérimentation et des ateliers pédagogiques. »
[Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 574]
Écomusée
« Institution muséale, qui associe, au développement durable d’une communauté, la conservation, la présentation et l’explication d’un patrimoine naturel et culturel détenu par cette même communauté, représentatif d’un milieu de vie et de travail, sur un territoire donné, ainsi que la recherche qui y est attachée.(…) » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 595]
Éducation à l’environnement
« L’éducation à l’environnement et au développement durable, c’est accompagner la mise en mouvement des citoyens vers une transition écologique et solidaire réussie : par une multiplicité d’actions de terrain, de projets, d’expérimentations, de démarches pédagogiques qui informent, sensibilisent, forment, éduquent à tous les âges aux enjeux environnementaux et de développement durable ; sur les thèmes de l’eau, de la mobilité, de la consommation, de l’alimentation, de l’énergie, du climat, des déchets, de la biodiversité, des risques… autant de portes d’entrée thématiques pour aborder les problématiques environnementales de façon systémique. » [Ministère de la transition écologique et solidaire]
Établissement national
« Musée français d’État sous tutelle ministérielle. Cette catégorie englobe tous les musées dans les champs d’action de l’Ocim qui gèrent des collections publiques et qui sont placés entièrement ou partiellement sous la tutelle d’un ministère, quel qu’il soit. » [Ocim]
Fab lab
« Lieu dédié à l’innovation et à l’invention dont l’objectif est de stimuler l’entreprenariat local. Un fab lab est également un lieu d’apprentissage où il est possible de jouer, créer, apprendre, encadrer et inventer. Être un fab lab c’est être connecté à une communauté mondiale d’apprenants, éducateurs, technologues, chercheurs, makers et innovateurs – un réseau de la connaissance réparti dans plus de 30 pays et 24 fuseaux horaires. » [Fab foundation]
Jardin botanique
Définition absente du Dictionnaire encyclopédique de muséologie. L’Icom définit les jardins botaniques comme des institutions qui conservent des collections et présentent des spécimens vivants de végétaux, tout en leur reconnaissant la qualité de musée pour autant que ceux-ci répondent au prescrit général de la définition de musée.
Jardin zoologique, zoo
« Créé en Allemagne en 1885, ce terme désigne l’établissement, de même que le lieu, dans lequel sont réunies des espèces animales vivantes, en état de semi-liberté, dans des espaces clos (vitrines aménagées, cages ou parfois, écosystèmes plus ou moins précisément reconstitués), nourris et entretenus par le personnel de l’établissement ; Au même titre que les musées, les jardins zoologiques – le diminutif de zoo est utilisé depuis plus d’un siècle – exercent des activités similaires à celles des musées : politique d’acquisition, de gestion de collections, de documentation, de recherche, d’éducation ou d’exposition. L’Icom leur reconnaît la qualité de musée – ce que Georges Brown Goode signalait dès la fin du XIXème siècle. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 615]
Musée de site
« Catégorie de musées généralement couverts, voisins d’un site archéologique, où sont souvent regroupés les éléments issus d’une fouille qui doivent être protégés (notamment ceux qui ne peuvent rester à l’air libre). Ils intègrent souvent un centre d’interprétation. »
[Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 628]
Musée de société
« Catégorie de musées apparue en France au début des années 1990. Le terme de musée de société regroupe, de manière plutôt englobante, des écomusées, des musées de plein air, des musées d’histoire ou d’ethnographie, des Heimatmuseen, ainsi que des musées thématiques. Le nom de « musée de société » est conçu comme rassembleur, cherchant à regrouper une mouvance qui partage des valeurs et des façons de faire plutôt que qu’un sujet en particulier, mettant davantage en avant la volonté de produire des expositions de discours. Dans celui-ci, la société occupe un centre qui relègue l’objet dans une position plus ou moins seconde, où les sujets sont abordés dans une logique transversale et anthropologique, intégrant les publics au cœur même de leurs actions. Soucieux d’articuler le local et le global, la société en son ensemble et les communautés (en se gardant du communautarisme), la société et l’humanité dans une vision planétaire, ces musées contribuent au mieux à la société d’aujourd’hui et de demain. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 628]
Musée thématique ou musée spécialisé
« Qu’il s’agisse de musées d’identité ou de musées spécialisés, le musée thématique s’oppose au musée de synthèse. En principe, il peut couvrir largement une spécialité (artistique, technique ou simplement morphologique), mais il s’interdit de faire des collections en dehors de sa spécialité. Un musée sur l’un des conflits mondiaux, un musée de la mitraillette ou de la sardine, mais aussi un musée d’écrivain sont des musées thématiques. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 628]
Muséum
« Musée consacré aux sciences naturelles et, parfois, à leur enseignement (professeur au muséum). Contrairement au terme anglais (museum) qui allie musées d’art, d’histoire et de sciences, celui de muséum distingue donc les musées d’art et de sciences naturelles. (…) Les muséums sont toujours, en France, financés ou supervisés par le ministère de l’Education, tandis que la plupart des autres musées dépendent du Ministère de la Culture. (…) » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 637]
Observatoire et centre d’astronomie
« Lieu destiné à l’observation astronomique. Il peut assurer des missions scientifiques, de recherche, de formation ou d’enseignement. Pour intégrer cette catégorie, il doit également assurer une mission de diffusion des connaissances auprès des publics. » [Ocim]
Parc naturel régional ou national
« Dans de nombreuses législations nationales, le terme de « parc national » désigne un territoire de ce pays, classé et protégé (au même titre qu’un monument historique), au titre de monument naturel, de formations géologiques et physiographiques et zones constituant l’habitat d’espèces animales et végétales menacées, ou site naturel (selon la convention de l’Unesco pour le patrimoine de l’humanité). La faune et la flore y sont donc juridiquement protégées de l’influence humaine. L’histoire de l’institution de ces parcs (nationaux, régionaux et naturels) commence à la fin du XIXe siècle, induisant le rapprochement entre ces lieux et les autres institutions muséales. C’est en effet en 1872 que fut créé, par loi, aux Etats-Unis le parc de Yellowstone, qui a été le premier du genre (…) En France, les parcs nationaux furent créés en 1960 et les parcs naturels régionaux en 1967. Les premiers sont gérés directement par l’Etat (ministère de l’Environnement, depuis 1970) ; ils couvrent surtout des zones de réserve naturelle et, généralement, ne comportent aucune population humaine permanente. Les seconds [les parcs naturels régionaux], qui sont habités, délimitent des communes volontaires pour contribuer à la création d’une zone de protection. Ils sont souvent administrés par un syndicat intercommunal à vocation multiple. » (SIVOM). » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 642]
Planétarium
« Le planétarium représente aussi bien un bâtiment spécifique – dont la caractéristique est le dôme qui permet, par projection, de représenter la voûte étoilée – que l’établissement dans lequel ce dispositif particulier a été mis en place. D’une certaine manière, le planétarium est un type de panorama, mis au point pour représenter – au moyen d’un projecteur spécial, inventé au début du XXème siècle – le mouvement des planètes et des étoiles. » [Dictionnaire encyclopédique de muséologie p. 647]
Réserve naturelle régionale
« Une réserve naturelle nationale est un outil de protection à long terme d’espaces, d’espèces et d’objets géologiques rares ou caractéristiques, ainsi que de milieux naturels fonctionnels et représentatifs de la diversité biologique en France. Les sites sont gérés par un organisme local en concertation avec les acteurs du territoire. Ils sont soustraits à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader mais peuvent faire l’objet de mesures de réhabilitation écologique ou de gestion en fonction des objectifs de conservation. »
[Réserves naturelles de France]
Université et comue
« La diffusion de la culture humaniste en particulier à travers le développement des sciences humaines et sociales, et de la culture scientifique, technique et industrielle, est l’une des six missions confiées par la loi aux universités, et par extension aux communautés d’universités et d’établissements (Comue). La catégorie « comue et université » liste, par établissement et lorsqu’ils existent, les services administratifs, muséaux ou culturels ayant la responsabilité de mener à bien cette mission. » [Ocim]
4. Agrégation des données : étape par étape
- Etablissement de listings d’acteurs en s’appuyant sur les données compilées par l’Ocim dans sa mission d’observation par familles des acteurs PCSTI.
- Enrichissement des listings en s’appuyant sur les réseaux PCSTI : Union des conservateurs d’aquarium (Uca) ; Réseau professionnel des cultures scientifique, technique et industrielle (Amcsti) ; Fédération des écomusées et musées de société (Fems) ; Association de jardins botaniques de France et des pays francophones (Jbf) ; Association Française des Parcs Zoologiques (Afdpz); Réseau national des musées et collections techniques (RéMut) ; Conférence permanente des muséums de France (Cpmf) ; Fédération des Parcs naturels régionaux de France ; Les parcs nationaux de France ; Association des planétariums de langue française (Aplf)
- Ajustement des listes en cohérence avec la définition et le périmètre assumés par l’Ocim dans le cadre de ce projet.
- Recensement des sites institutionnels des acteurs listés et/ou de sources d’informations alternatives pertinentes et fiables
- Recueil des données ciblées.
- Au besoin, recueil des données manquantes, ou clarification de situations particulières, par une prise de contact directe avec les acteurs concernés.