Sommaire du n°116 - (PDF)

Art et science – Un musée dans une usine
Bâtir une muséographie
Depuis l’origine des musées, l’architecture et la muséographie, chacune obéissant légitimement d’abord à sa logique propre, entretiennent par la force des choses des rapports étroits, parfois problématiques, mais aussi souvent féconds, lorsque les professionnels de chacune des deux disciplines savent travailler ensemble, pour le plus grand profit du projet culturel global et au bout du compte, pour le profit du visiteur.
Cette livraison de La Lettre de l’Ocim, sans se transformer pour autant en une tribune technique très spécialisée sur ces questions, réunit trois contributions consistantes qui abordent d’une part la question du geste architectural initial et de son habitabilité muséographique scientifique et technique, à travers l’exemple du Phæno de Wolfsburg en Allemagne et d’autre part la question de l’adaptation à la muséographie d’enveloppes architecturales préexistantes, qu’il s’agisse du musée de la Centrale Montemartini à Rome – espace fantastique – qui présente désormais, dans le cadre d’un équipement à l’origine de conception et d’usage pleinement industriels, des collections d’art antique ou qu’il s’agisse d’un prestigieux bâti à vocation culturelle initiale, comme dans le cas du musée des Monuments français, au sein de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, dont Odile Welfelé nous livre les grands principes de conception avec naturellement à la clé dans ce cas précis, une stimulante mise en vertige : quelle architecture, quelle muséographie sont susceptibles de relever le défi du discours sur… l’architecture ?
Enfin, dans un tout autre registre, les naturalistes sauront tirer profit de l’étude de conservation très spécialisée consacrée aux mesures de toxicité appliquées aux spécimens naturalisés.
Louis-Jean Gachet / Directeur de l’OCIM